Corrigé


Thérèse Raquin

Corrigé

Montrer que la description des cadavres est à la fois réaliste et symbolique

·               De «  Laurent se donna la tâche… » à «  La tête du noyé éclata de rire »

I. Une description réaliste

·               A. Zola choisit dans ce texte un sujet choquant. Prouvez-le en analysant le vocabulaire de la mort et les réactions de Laurent.

·               La description détaillée des cadavres est ici provocateur pour l’époque.

·               Six occurrences du terme « noyé » insistent sur la nature de la mort.

·               La mention des « corps nus ».

·               Le public qui vient observer les cadavres étendus sur la dalle de la morgue comme on va au spectacle.

·               Les réactions de Laurent «  Répugnances », « frissons » montre que le sujet est choquant.

·               Le lecteur est également écœuré par ces descriptions.

·               B. L’auteur cherche à décrire la morgue avec objectivité. Montrez qu’il porte parfois un regard scientifique sur les cadavres et recherchez les procédés qui traduisent un point de vue omniscient.

·               La description des cadavres se fait à travers le regard de Laurent. Quel point de vue?

·               Importance de la présence du thème du regard au début du texte: « Il allait droit au vitrage », «  Il collait sa face pâle contre les vitres, il regardait ».

·               Nous trouvons également certaines observations physiologiques au présent de vérité générale qui donnent l’impression d’une certaine rigueur scientifique: «  Tous les noyés sont gras »…

·               C. Les cadavres sont décrits à l’aide de nombreux détails qui rendent la scène réaliste. Relevez les différents adjectifs qui les caractérisent.

·               Les noms sont complétés par des adjectifs qui rendent la scène réaliste: « chair lavée », « ensemble blafard », «  peau amollie.

·               « Taches vertes et jaunes, blanches et rouges », « viandes sanglantes et pourries », « cadavres gonflés et bleuis par l’eau », « la face était comme bouillie et désossée »

·               Une énumération au milieu du texte: «  Il voyait des ventres énormes, des cuisses bouffies, des bras ronds et forts ». Cette énumération crée une impression de gradation.

II. Une description symbolique

·               A. La dalle où sont exposés les cadavres à la morgue est présentée comme une scène de spectacle. Relevez et analysez tous les éléments du texte qui le prouvent.

·               La morgue apparaît comme une salle de spectacle à cause de la présence de «  vitrages » qui sépare les vivants et les morts.

·               La dalle de la morgue fait penser à une scène.

·               Les visiteurs sont appelés « spectateurs » et le champ lexical du regard domine dans le texte ( à relever).

·               Les vêtements accrochés au mur font penser à des costumes.

·               Le verbe «  grimacer » ,cité deux fois dans le texte, évoque le jeu théâtral.

·               B. Les cadavres semblent tout à coup s’animer. Etudiez les verbes qui créent une impression de mouvement et dites en quoi cela donne à ce texte une dimension fantastique.

·               A la fin du texte, le noyé en décomposition paraît vivant: «  La tête du noyé éclata de rire ».

·               L’adverbe « brusquement » donne l’impression que la vie reprend dans ce corps.

·               Laurent a l’impression que les cadavres se moquent de lui, nous sommes donc dans un univers fantastique.

·               Cet univers fantastique est renforcé par les personnifications qui émaillent le texte et qui suggèrent une étrange vie… Les vêtements grimacent et l’eau chante….

·               C. Cette scène montre que Laurent se sent coupable et commence à avoir des hallucinations. Relevez les passages qui décrivent ses sensations et ses émotions, puis montrez que la peur et la confusion dominent. Dites ce que cela laisse présager de la suite du récit.

·               En s’approchant des cadavres, Laurent perd peu à peu contact avec le réel.

·               « L’humidité des murs semblait alourdir ses vêtements, qui devenaient plus pesants à ses épaules »… Cela montre le poids du crime et la culpabilité qui accablent le meurtrier.

·               «  Laurent hésitait », «  il ne savait plus » montrent la confusion de Laurent. Cette confusion s’accompagne d’une peur croissante: on passe de « écœuré » à «  épouvante ».

·               Ce texte annonce donc la folie lié à la culpabilité.

Histoire du théâtre


Définition :

Le mot théâtre vient du grec « theatron » qui désignait l'édifice dans lequel avaient lieu les représentations de pièces, les spectacles. Dans l'Antiquité, ces représen­tations se déroulaient en plein air. Le terme théâtre désigne aussi le spectacle lui-même qui se déroule dans ce lieu.

·               Pour caractériser ce qui est lié au théâtre, on utilise l'adjectif dramatique (genre dramatique, art dramatique, par exemple), qui vient du grec « drama », signifiant  « action ». L'auteur d'une pièce de théâtre est un dramaturge.

Le Théâtre à l'époque classique (XVIIe siècle)

·               Le théâtre du XVIIe siècle s'inspire directement de l'Antiquité gréco-latine.

·               Trois grands auteurs marquent cette période : Molière, Corneille et Racine.

Les caractéristiques du genre théâtral

  Une pièce de théâtre est destinée à être jouée par des acteurs sur scène, dans un temps limité. De ces contraintes se dégage une écriture proprement théâtrale.

À quelles règles un texte de théâtre obéit-il ? Peut-on distinguer différents genres théâtraux ?

I) particularités du texte théâtral ?

·               Le texte théâtral: L’auteur s’exprime à travers les paroles de personnages.

·               Il est singulier en ce qu’il repose sur une situation de communication originale.

·               La double énonciation  qui fait que le public reçoit le message de l’auteur à travers les personnages.

II) Modalités de la parole au théâtre ?

·               Le texte théâtral est construit comme un long dialogue, constitué de :

·               1-Des répliques dont la longueur renseigne souvent la nature des relations entre les personnages.

2- Les stichomythies qui sont des courtes répliques qui caractérisent un échange vif entre deux personnages (dialogue de tragédie où les interlocuteurs se répondent vers pour vers).

3- le monologue qui est un discours que se tient un personnage à lui-même et qui permet d’éclairer une situation ou d’exprimer des sentiments profonds.

4- Des tirades qui sont de longues répliques qui reposent le plus souvent sur une succession de phrases complexes.

5- Le quiproquo qui est un dialogue fondé au départ sur une méprise: un personnage ou un objet est pris pour un autre ou une phrase mal interprétée. Le quiproquo comporte généralement trois étapes : la méprise parfaite, l'apparition progressive du doute, la révélation de la méprise.

III) Les règles du théâtre classique :

    Le théâtre est soumis à une série de règles, la bienséance, la vraisemblance, et les trois unités.

1- La bienséance : Ne pas choquer, pas de violence, ni mort sanglante ou contact physique.

2- La vraisemblance : ce qui semble croyable dans l'attente du public.

3- Les trois unités:

-           L’unité d'action : Une seule action principale.

-           L’unité de temps : l'action représentée est censée avoir lieu en un seul jour.

-           L’unité de lieu : toute l'action représentée se déroule dans un seul endroit.

-           --- Comédie et tragédie

Le théâtre au XVIIIe siècle

·               1. Le contexte historique et culturel:  Le théâtre et l'esprit des Lumières.

·               Sous le masque du divertissement, la comédie aborde des thèmes polémiques ( Dénonciation des privilèges de la noblesse, remise en cause de la monarchie, égalité des citoyens, une société plus juste)

2. Le renouveau des genres

·               A. La tragédie…

·               B. Le drame bourgeois: Refus des règles de la tragédie classique, tonalité pathétique. Il s’intéresse aux problèmes sociaux et familiaux.

·               C. La comédie: genre à la mode et celui qui domine tout le siècle.

Le théâtre au XIXe siècle : tensions entre classicisme et romantisme

Le XIXe siècle marque un tournant dans la conception du genre théâtral. Les règles classiques de vraisemblance, de bienséance et des trois unités sont clairement rejetées par les dramaturges romantiques pour mieux mettre en valeur les innovations scéniques

C’est un siècle qui se concentre sur la liberté et l’individu et qui interroge le monde et c'est dans ce contexte qu’apparaît le genre du drame romantique, qui remplace petit à petit la tragédie.

Le théâtre au XXe siècle

·               Traversé par les guerres et les crimes contre l’humanité.

·               Le théâtre = Le miroir des bouleversements.

·               Un instrument de contestation.

·               Faire réfléchir le lecteur sur notre société…

·               Plus que jamais engagé…

Les grands dramaturges du théâtre politique en France sont alors Jean-Paul Sartre, avec des pièces comme Les Mains Sales, ou Albert Camus dans Les Justes.

C’est l’apogée du théâtre dit de l’« absurde » dont les précurseurs sont Alfred Jarry, Eugène Ionesco ou encore Samuel Beckett.

·               Le théâtre engagé:

Des auteurs comme Giraudoux ou Anouilh, sentant la montée du nazisme, se tournent vers les mythes antiques. Ils souhaitent exprimer leurs angoisses à travers ces mythes.

Cela donne naissance à des pièces d’écriture très libre, comme Antigone de Jean Anouilh, une pièce en un seul acte écrite en 1944, dont il dit : « Je l’ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre ».

Giraudoux, lui, dans La Guerre de Troie n’aura pas lieu, cherche à comprendre les manipulations qui peuvent conduire à la Seconde Guerre mondiale. Sa pièce résonne comme un avertissement.

C’est dans ce contexte que naît aussi le théâtre de l’absurde.

·               Théâtre de l’absurde :

Met en scène l’absurdité de la condition humaine et de la vie. Les personnages sont dénués de toute importance et de toute stabilité psychologique, certains se métamorphosent. L’action est très réduite, et parfois inexistante.

Conclusion

La tragédie est un genre codifié, qui aide à pardonner les passions. La comédie est un genre plutôt ludique, qui tend à divertir. Le drame est une combinaison des deux, plus libre, avec des visées morales et pédagogiques. À partir du XXe siècle, les genres du théâtre se multiplient et laissent plus libre l’expression du dramaturge.

L’évolution du théâtre est intimement liée à son histoire. Depuis la tragédie et la comédie antiques jusqu’à aujourd’hui, l’idée est de montrer les variations des passions de la condition humaine, que ce soit à travers les qualités, les défauts et les sentiments les plus nobles, comme les plus vils.

Le théâtre est un art de l’écriture, du langage, mais aussi du geste, de la scène et de la mise en scène. Aujourd’hui, il est souvent remplacé par l’expression « spectacle vivant », où le public tient aussi sa place.

 

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