Individu, morale et société Parcours associé à l’œuvre intégrale E.L 3


Explication linéaire VII

  • Vous procédez à la lecture linéaire de l’extrait de « Jacques le Fataliste et son maître » de Denis Diderot dans le groupement de texte P. 237-238.

Introduction

  • Jacques le fataliste, publié en 1796, est un roman de Denis Diderot, écrivain et philosophe du XVIIIe siècle.  Il prend la forme d’un dialogue entre Jacques et son Maître, et du récit de leur voyage. Cependant, il est coupé par d’autres récits, notamment l’histoire des amours de Jacques, mais surtout par les réflexions et interpellations de l’auteur avec le lecteur.

  • D’ailleurs, le passage présenté ici est l’histoire de Mme de La Pommeraye et du marquis des Arcis. Nous pouvons considérer le personnage de Mme de La Pommeraye comme l’héroïne d’une histoire emboîtée et dont la narratrice n’est autre que l’hôtesse de l’auberge dans laquelle se sont arrêtés Jacques et son Maître pour se reposer.

  • Nous analyserons ce passage en étudiant tout d’abord la cour régulière du marquis des Arcis, puis l’évolution du personnage féminin, de sa détermination à sa soumission.

I. La cour régulière du marquis des Arcis

  • A. L’hôtesse vante tout d’abord les mérites de Mme de La Pommeraye, afin de montrer que la séduction du marquis ne sera pas aisée. Cette veuve a choisi une vie retirée du monde. L’énumération « des mœurs, de la naissance, de la fortune et de la hauteur » (l. 2) souligne toutes les qualités de l’héroïne.

  • Le lecteur s’attend donc à ce qu’elle ne s’éprenne pas facilement du marquis. L’hôtesse précise également que Mme de La Pommeraye est une femme d’expérience. Elle a connu le malheur et la souffrance lors de son premier mariage. Cela renforce sa crainte à l’égard d’une prochaine union. La détermination de l’héroïne semble certaine.

  • B. L’hôtesse souligne la séduction constante du marquis en employant une énumération de verbes au passé simple : « rompit », « s’attacha » (l. 3), « fit » (l. 4), « tâcha » (l. 5), « proposa » (l. 6). Elle montre ainsi la détermination du marquis à conquérir le cœur de Mme de La Pommeraye.

  • Cette volonté est renforcée par la présence de l’adverbe « uniquement » (l. 3) qui révèle le but bien défini du séducteur. De même, le superlatif « la plus grande assiduité » (l. 4-5) est révélateur des importants efforts fournis par le marquis.

  • C. On constate enfin que la réputation du marquis joue en sa faveur et qu’il sait s’en servir. « Ancien ami de son mari » (l. 14) et « homme d’honneur » (l. 16), il bénéficie de tous les atouts pour pouvoir côtoyer la femme qu’il désire. Son omniprésence auprès de Mme de La Pommeraye finit donc par aboutir.

  • Le narrateur donne le sentiment que le marquis ne laisse pas un instant à Mme de La Pommeraye puisqu’il met en œuvre une « poursuite constante » (l. 16-17). C’est cette persévérance sans faille qui parvient à affaiblir Mme de La Pommeraye.

II. L’évolution du personnage féminin, de sa détermination à sa soumission

  • A. Mme de La Pommeraye mène une existence « très retirée » (l. 13). C’est finalement cette solitude qui finit par la perdre. Le narrateur énumère ainsi toutes les raisons qui ont fait céder cette femme : « de ses qualités personnelles, de sa jeunesse, de sa figure, des apparences de la passion la plus vraie, de la solitude, du penchant à la tendresse » (l. 18-19).

  • Les qualités du marquis ont certes joué un rôle, mais on observe que la présence d’un tendre compagnon a achevé de convaincre Mme de La Pommeraye. L’emploi du superlatif « les serments les plus solennels » (l. 24) démontre la nécessité pour l’héroïne d’obtenir des garanties de la part du marquis avant de s’abandonner à lui.

  • B. Le récit mené par l’hôtesse fait apparaître une évolution dans le comportement de Mme de La Pommeraye. Alors qu’elle était déterminée à ne pas céder aux avances du marquis, elle finit par devenir son amante. Puis, elle accepte peu à peu la remise en cause de son mode de vie. La répétition de l’expression « elle y consentit » (l. 31, 32 et 33) souligne la soumission de Mme de La Pommeraye qui ne s’oppose à plus aucun des désirs du marquis.

  • Grammaire: Observez les verbes dans la phrase suivante : « Tenez, monsieur, il n’y a que les femmes qui sachent aimer ; les hommes n’y entendent rien… » (p. 238, l. 27-28) Indiquez les temps et modes verbaux et précisez leur valeur.

  • « tenez » :

  • Impératif présent, injonction.

  • « a », « entendent » :

  • Présent de l’indicatif, vérité générale.

  • « sachent » :

  • Présent du subjonctif, emploi dans une proposition subordonnée introduite par une locution restrictive.

Explication linéaire n°6


Explication linéaire n°2

la scène de l’aveu

·              La Princesse de Clèves de Mme de Lafayette, 3ème partie, la scène de l’aveu, de « Eh bien Monsieur, lui répondit-elle, en se jetant à ses genoux […] » à « […] par la pensée qu’il était incapable de l’être » (p.129-130)

Présentation de l’auteur

·              Marie-Madeleine Pioche, comtesse de Lafayette, née le 18 mars 1634 à Paris et morte le 25 mai 1693 dans la même ville, est une écrivaine du classicisme et une femme des lettres française.

Présentation de l’œuvre

·              Mme de Lafayette écrit en1678 La princesse de Clèves : roman dont on a pu dire qu’il crée le genre dans son acception moderne car n’est plus centré sur les actions, les aventures extraordinaires de héros courageux mais sur l’intériorité du personnage. Un roman sans action ! Tout ce qui s’y passe  est à l’intérieur de l’héroïne, héroïne classique dans son sens de la loi morale et du sacrifice…

Situation du passage

·              Dans cette 3e partie, l'aveu intervient à un moment où la princesse s'est rendu compte qu'elle ne pouvait aucunement lutter contre l'amour qu'elle ressent pour M. de Nemours. Submergée par la jalousie (l'épisode de la lettre) et la honte (le moment de plaisir partagé avec M. de Nemours pendant l’écriture de la lettre), elle décide qu'il lui faut « assurer sa vertu ».

·              La princesse a peur d'elle-même et de l'immoralité à laquelle peuvent conduire les passions. Constatant la faiblesse de sa volonté, elle avoue son amour adultère à son mari pour rester digne de lui.

·              Cet aveu, acte central du roman, décisif pour la suite, passe pour être un exceptionnel élan de sincérité, si incomparable qu’il sera jugé invraisemblable par les lecteurs contemporains de MDLF.

·              Mais il s'agit ici de peindre un personnage hors du commun et d'observer les conséquences d'une telle tentative.

Composition du passage

·              L'épisode de l'aveu confère à l'analyse des passions une place centrale. Elles sont non seulement énoncées, mais le lecteur peut aussi en lire le témoignage à travers les corps et gestes des personnages. Passage en 3 moments donc : le premier, l’aveu de la princesse, au discours direct (moment dramatique traité sur le mode théâtral). 2e moment : description des personnages, gestes de M. de Clèves « pendant tout ce discours ».

·              3e moment, la réponse du mari trompé. Forte tension entre discours / récit ; aveu/ réponse ; 1ère tirade/ 2e tirade. Intérêt du 2e moment ?

Projet de lecture

·              Quel discours sur le cœur et ses malheurs émerge de cette scène dialoguée? L'aveu, moment dramatique par excellence, concrétisant la volonté de rendre son cœur transparent à l'autre, affirme-t-il ou infirme-t-il la tentative d'héroïsme ? Qui est le personnage véritablement « héroïque » dans ce passage ?

Explication linéaire d'un extrait de "La Princesse de Clèves"


Etude d’une œuvre intégrale : La princesse de Clèves de Mme de Lafayette

Parcours associé : Individu, morale et société

Explication linéaire

·               Vous procédez à la lecture linéaire du passage.

·               De « Madame de Chartres, qui avait eu tant d’application […] » à « […] quand on était jeune. » (p. 24-25). 


Plan 

Introduction

I.                   Les périls de la vie à la cour


A. La présentation d’un lieu dangereux

B. Intrigues et galanteries

C. Une pression sociale constante

 

II.                La société décrite par Mme de Lafayette


A. Les grandes figures féminines

B. Rivalités entre les femmes de la cour

C. Une société profondément divisée


III.             La cour, un lieu oxymorique


A. Un danger agréable :

B. Pour une jeunesse vulnérable :

C. Une mère qui déchiffre ce théâtre des passions :

Conclusion

Analyser un texte narratif


Les Figures de style

Les Figures de style ·                Une figure de style est une manière de s’exprimer qui s’écarte de la norme pour donner plus de f...